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Une journée sur la Route des vins

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Vendanges

Photo: Daniel Thomas

Du vin de chez nous

Frontenac, Marquette, Vidal, St-Pépin… Ce sont tous des cépages qui sont cultivés ici. Loin des cépages dits «nobles», nos hybrides doivent s’adapter à notre climat nordique.

Il fallait être visionnaire – ou un peu fou! – pour se lancer en viticulture au Québec au départ. Ce n’est qu’à la fin des années 1970 que l’aventure vinicole a commencé, après qu’on eut découvert, dans les Cantons-de-l’Est, un microclimat favorable à la culture de la vigne. Aujourd’hui, près de 115 vignobles sont établis un peu partout dans la province.

Et il est bon, le vin québécois? Oui, mais on ne doit pas s’attendre à ce qu’un vin d’ici soit semblable à un vin européen. Il faut un peu d’ouverture d’esprit et un brin de curiosité pour apprécier les vins secs, très fruités, minéraux et avec peu de tanins qui sont souvent caractéristiques de nos vignobles.

Nous sommes prêts pour le dépaysement gustatif!

Vie de fermier

Au domaine Léon Courville, Anne-Marie Lemire, copropriétaire et conjointe du vigneron, nous reçoit.

On s’imagine souvent le vigneron dans sa cave, entouré de tonneaux, à boire et à ajuster ses vins. Il s’agit bien sûr d’une partie du travail, mais il faut d’abord se salir les mains. N’oublions pas qu’il s’agit avant tout d’agriculture.

Anne-Marie explique que leur attention doit être constante pour éviter de perdre des récoltes. Il faut être particulièrement à l’affût des risques de gel quand les vendanges sont un peu tardives. On prend les grands moyens lorsque la température frôle le point de congélation en envoyant un hélicoptère voler au-dessus des vignobles pour mélanger l’air chaud en altitude à l’air plus frais du dessous. Et on va parfois jusqu’à allumer 1500 feux près des vignes pour éviter que celles-ci gèlent!VignobleLeonCourville

Domaine Léon Courville (Photo: François Poirier)

Boire avec les yeux

Après la visite du vignoble et du chai, lieu où se déroule la vinification, c’est enfin l’heure de goûter. Devant nous, un vin rouge et un vin blanc. Anne-Marie nous demande de les décrire. Pour le rouge, on entend les termes «corsé», «poivré», «pas très acide». On prend ensuite une gorgée du blanc et le processus se répète : «rafraîchissant», «belle acidité», «je préfère celui-là au premier». Mais on nous a tous bien eu, car il s’agissait du même vin dont l’un avait simplement été coloré… «Les yeux tirent des conclusions avant la bouche», explique sagement la propriétaire. Et vlan pour les préjugés sur le vin!VignobleChateauCartes

Domaine Château de cartes (Photo: Daniel Thomas)

Brasser les cartes

Stéphane Lamarre a bien préparé son jeu avant d’ouvrir son vignoble Château de cartes : de réalisateur télé, il est passé aux champsde Dunham, berceau de la viticulture au Québec

Même si, enfant, il préparait déjà du vin de betteraves dans le sous-sol avec son père et son grand-père, il n’avait jamais cru pouvoir vivre du vin. Jusqu’au jour où l’entreprise pour laquelle il travaille annonce sa fermeture. Il décide alors d’en profiter pour aller étudier le vin en Alsace. En 2006, Stéphane et sa conjointe achètent un verger qu’ils transforment en vignoble au fil des années.

Aujourd’hui, ils produisent toute une gamme de vins rouges et blancs, mais aussi un vin orange, un vin gris, des cidres et un vin mousseux élaboré à l’aide de méthodes traditionnelles.bauge_ferme

Vignoble de la Bauge (Photo: vignoble de la Bauge)

Animaux domestiques et vignes biologiques

En tracteur, tout le monde! Au Vignoble de la Bauge, les animaux sont arrivés avant les vignes. Depuis 1976, la famille Naud les élève pour produire de la viande, qui est vendue sur place. On se promène en saluant les cerfs, les bébés sangliers, les lamas et les vaches écossaises, qui semblent porter de grosses couvertures de laine sur leur dos, pour finalement se rendre dans la salle de dégustation.

Parmi leur production actuelle, deux parcelles de vignes biologiques ont été plantées et seront cultivées sans produits chimiques. L’an prochain, des moutons s’occuperont même de la tonte du gazon autour. En attendant la première cuvée, on déguste les produits de la place, qui sont déjà bien connus au Québec.

C’est ensuite le moment du retour à la maison avec nos sacs à dos alourdis. La récolte de bouteilles a été bonne!

Cette excursion a été possible grâce à Kava Tours, qui propose des visites guidées et des passeports découverte pour la Route des vins de la région Brome-Missisquoi.

Pour découvrir les produits des vignerons rencontrés pendant cette excursion, cliquez sur les liens de la galerie ci-dessous:

 

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